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L’industrie de la terre cuite (notamment briques et tuiles) incorpore dans
ses fabrications des sous-produits variés : outre la brique ou la tuile
broyée, soit un recyclage " en boucle ", on peut
citer les cendres volantes provenant des centrales thermiques, des laitiers
provenant de hauts fourreaux, des schistes houillers. L’incorporation de fibres
naturelles ou synthétiques, y compris de récupération,
permet également de renforcer les propriétés mécaniques
en constituant un produit armé.
L’introduction dans la pâte de déchets combustibles, comme
des sciures ou des boues de papeterie, ou bien de déchets de verre,
permet de fabriquer des produits allégés ou alvéolés,
ou en argile expansé ; ils améliorent la résistance mécanique
des briques et la résistance au gel des tuiles.
Des ferrailles d’origines diverses sont transformées en fers d’armature
des bétons (" ronds à béton "). On
veillera toutefois à ne pas utiliser de ferrailles radioactives ; elles
ne représentent certes qu’un tonnage très limité, mais
conséquences peuvent être très lourdes.
Le soufre résultant de la désulfuration du pétrole
ou du gaz (en particulier du gisement de Lacq) peut être mélangé
avec divers agrégats (sable, gravier, terre, argile). C’est un bon
agent de liaison et il est facile à travailler. Le taux de compression
du " béton de soufre " est comparable à
celui du béton. De plus, c’est un matériau plastique qui peut
être refondu et donc recyclé facilement. Il sert à fabriquer
des composants. En le mélangeant avec le ciment, on obtient le " sulfo-ciment "
; il existe également des mousses isolantes au soufre. On peut aussi
utiliser du soufre liquide pour imprégner et renforcer des matériaux
poreux, pour limiter l’absorption d’eau par le béton, ou encore pour
limiter les attaques du bois (*). Toutefois, il convient de rappeler les risques
associés à la présence éventuelle d’autres polluants,
susceptibles d’être libérés.
La phosphogypse, sous-produit de la fabrication d’acide phosphorique (pour
les détergents, etc.),est utilisable pour le " gypsage "
du ciment, la fabrication de carreaux de plâtre.
Aux Etats-Unis, un industriel recycle des déchets asphaltés
provenant des toitures dans l’entretien des routes (pour boucher les trous),
moyennant une reformulation ; c’est le " Repave ".
Dans l’industrie du ciment, on peut également ajouter des cendres
volantes de centrales thermiques, des laitiers de hauts fourneaux, etc. Cependant,
des précautions s’imposent. Ainsi, dans le cadre des " chantiers
2000 ", celui de Gisors, dans l’Eure, s’est traduit par la mise
en place de la centrale à béton mobile " Centaure
II " et par la fabrication du béton " Eco 2 ",
incorporant des cendres volantes. L’objectif était d’obtenir des parements
corrects sans ragréage. Le résultat n’a pas répondu à
cette attente : bullage important, teinte irrégulière, traces
de ressuage en parement. Toutefois, il n’est pas dit que ce mauvais résultat
soit dû à l’incorporation de cendres volantes. L’utilisation
de mâchefers d’incinération des ordures ménagères
comme agrégat du béton appelle également des précautions
et des réserves.
Des précautions s’imposent en outre vis-à-vis de l’incinération
en four cimentier de divers résidus, à des fins d’élimination
assortie le cas échéant d’une valorisation énergétique.
Les problèmes éventuels ne concernent pas seulement l’efficacité
du dispositif de dépollution des effluents atmosphériques, mais
également les incidences sur la qualité du clinker et les pollutions
susceptibles de résulter ensuite de son utilisation. Ainsi, des métaux,
y compris des métaux lourds, passent dans le clinker ; peuvent-ils
libérés, en premier lieu dans les mortiers, lors de l’utilisation
du ciment ? A ce sujet, une thèse de 1996 a montré que les traces
de plomb et de zinc apportées par le ciment sont quasi-insolubles.
par contre, le chromate est intégré dans l’ettringite et peut
être libéré par la dissolution partielle de cet hydrate
au contact de l’eau ; le relargage est donc lié à la durabilité
de la matrice cimentière (Thèse de I. Serclérat : " les
métaux traces dans le clinker de ciment Portland : rétention
dans les mortiers et intégration chimique dans les phases hydratées ",
LAEPSI de l’INSA de Lyon, déc. 1996).
Des effilochés textiles entrent dans la fabrication de panneaux,
par exemple ceux de " Pan-Terre ". D’autres textiles ne
font l’objet que d’un broyage et entrent dans la fabrication de cartons pour
le bâtiment (cartons à l’enrouleuse , cartons feutre, etc.)
Des vieux-papiers conduisent à fabriquer des matériaux d’isolation
thermique et phonique en flocons de cellulose : c’est par exemple " l’Iso-floc "
(avec un traitement au sel de bore) produit par Ökologishe Bautetechnik
en Allemagne et commercialisé par Auro. D’autres produits de ce type
sont disponibles sur le marché ; on peut citer : Warmcell, Isocell,
Climacell, Climatizer Isocell, Homanu, etc. " Domus construction
vivante ", qui propose des éco-produits pour la construction
sous la marque " Domexcel ", a dans sa gamme ce type de
produit.
Pour divers résidus, on se reportera aux fiches publiées à
la suite du travail de Trivalor, financé par la Région Rhône
Alpes et l’ADEME : Région Rhône-Alpes et ADEME : " Valorisation
des résidus en travaux publics " (jeu de fiches, 1994)