• Il convient en fait de distinguer les déchets à plâtre majoritaire des déchets à plâtre minoritaire ; pour les seconds, la séparation n’est guère envisagée.
• En ce qui concerne les rebuts sur chantiers de plaques de plâtre, il convient de tenir compte des coûts de collecte : selon le Syndicat National des industries du plâtre, la collecte n’est envisageable que dans un rayon maximal de 150 à 200 kilomètres autour des unités de recyclage.
• D’autre part, pour les complexes d’isolation, des essais de séparation du polystyrène expansé ont été réalisés, en usine ainsi que sur chantier, pour lesquels Placoplâtre s’est efforcé de mettre au point un appareil spécifique.
• La présence de déchets de plâtre limite les possibilités de recyclage (ou autres formes de réutilisation) des bétons de démolition.
• Les problèmes sont liés notamment à la présence de sulfates qui provienne, outre du ciment lui-même, des déchets de plâtre :
• vis-à-vis d’un recyclage de bétons de démolition pour fabriquer de nouveaux bétons, le plâtre fait figure de contaminant, en raison de sa réactivité en milieu cimentaire : il peut réagir avec les composants du ciment pour former un minéral artificiel, " l’ettringite " (ainsi que la " thaumasite ") ; l’ettringite est une molécule fortement expansive qui, lors de sa composition, absorbe jusqu’à 24 molécules d’eau. Il peut en résulter des problèmes de gonflement du béton (*) ;
• pour les graves (traitées ou non) utilisées en technique routière, le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées donne les valeurs suivantes, quant aux seuils admissibles de teneur en sulfates :
  • valeur moyenne : < 0,6 %
  • valeur maximale : < 0,8 % ;
• pour les graves utilisées en sous-dallage de bâtiment, la valeur moyenne et la valeur maximale doivent être inférieures à 0,15 %, ce qui correspond aux sulfates non solubles provenant du ciment constitutif du béton.

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