Les peintures : des formulations plus respectueuses de l’environnement
Succédant aux peintures à l’huile, les peintures glycérophtaliques (alkydes) ont pour solvant (y compris pour le nettoyage du matériel de peinture) le " white-spirit ", dangereux pour l’homme et éco-toxique.
Aux peintures avec phase organique (solvants chlorés ou non), on préfère de plus en plus les peintures acryliques, avec phase aqueuse (émulsion aqueuse) ou en poudre.
Ainsi, en Allemagne, l’attribution du label " Ange bleu " s’est accompagnée d’une forte progression de la part de marché des vernis solubles dans l’eau, qui est passée de 1 % en 1981 à environ 30 % en 1990.
Le choix dépend bien sûr également de l’usage ; par exemple, pour les façades, les " piolites " empêchent l’eau de pénétrer, mais elles ont pour inconvénient de ne pas laisser échapper la vapeur d’eau qui se forme à l’intérieur de la maison. Les " acryliques " sont perméables à la vapeur d’eau, mais présentent pour inconvénient d’être micro-poreuses vis-à-vis de l’eau de pluie. La peinture au " siloxane " est imperméable à l’eau de pluie, mais permet d’évacuer la vapeur d’eau ; en outre, elle présente une bonne résistance aux salissures et aux ultra-violets.
En ce qui concerne les peintures pour sols, de grandes précautions d’usage doivent être observées, notamment quant aux résines époxydes, contenant des durcisseurs aminés, et aux peintures polyuréthannes à deux composants, contenant des isocyanates.
Un autre problème réside dans les pigments contenus dans les peintures : on utilise de plus en plus des pigments organiques, moins toxiques, alors que les vieilles peintures peuvent contenir des dérivés du plomb, du cadmium (interdit depuis juillet 1994), du mercure ou du chrome.
En France, pour les peintures, vernis et connexes prêts à l’emploi (en excluant les peintures anti-corrosion, ainsi que les produits pour la préservation du bois), la marque NF-Environnement, en application depuis octobre 1995, définit divers critères d’attribution ; notamment :
" Domus construction vivante " (Domexcel) s’inspire de la tradition hollandaise pour proposer des peintures naturelles : Agathos, Aquamarijn, Biopin, etc. ; le liant privilégié est l’huile de lin. De même, " Auro " propose des lasures à l’eau, des peintures à la caséine en poudre et privilégie des matières premières telles que la résine de pin, l’huile de lin, la craie, l’indigo, des huiles essentielles. " Biofa " propose également des lasures à l’eau, ou fabriquées à partir d’huiles naturelles. Des peintures minérales sont également proposées ; parmi les distributeurs, on peut citer Keim Farben à Vénissieux. Il existe d’autres marques allemandes, néerlandaises, autrichiennes, suisses, suédoises) (*) et plus de mille détaillants en Europe du Nord.
Pour les colorations rouges et orange des plastiques et des peintures industrielles, Rhône-Poulenc propose, sous la marque Néolor, des pigments minéraux sans métaux lourds, à base de sulfure de cérium ; des fabrications en petites quantités, à partir de pilotes industriels, ont été réalisées depuis 1995 ; la fabrication industrielle devrait débuter courant 1997, à Clamecy.
D'autres problèmes sont relatifs aux produits d'étanchéité : ainsi, au goudron de houille cancérogène, on substituera le bitume, ou d'autres produits d'étanchéité ; les produits bitumés comportent eux-mêmes des composants polluants : hydrocarbures, y compris hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et phénols. Biofa propose à ce sujet un concentré d'asphalte naturel.
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