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Le bâtiment a représenté 90 % (en tonnage) des utilisations
de l’amiante, fibre d’origine minérale. Parmi les applications, on peut
notamment citer :
les moulages en amiante-ciment (depuis son invention en 1900), pour des
canalisations d’eau, des conduits de fumée et de ventilation, des éléments
de toitures, des panneaux de façades, certains mobiliers (bacs, etc.)
;
des plaques pour des plafonds coupe-feu, des faux-plafonds, le calorifugeage
de chaufferies, des gaines de ventilation ;
l’isolation par projection, notamment des charpentes métalliques
: c’est le " flocage ", très pratiqué en
France entre 1950 et 1978.
Le caractère dangereux, y compris cancérogène, de l’amiante
a été officiellement reconnu à travers des maladies professionnelles
: l’asbestose (fibrose de la plèvre) en 1945, puis des cancers de la
plèvre et du poumon.
l’arrêté du 29 juin 1977, interdisant le flocage à l’amiante
dans les locaux d’habitation ;
le décret du 20 mars 1978, interdisant l’emploi de matériaux
contenant plus de 1 % d’amiante ;
le décret du 6 juillet 1992, interdisant toute projection d’amiante
(flocage) ;
le décret du 26 juillet 1994, interdisant l’usage des " amphiboles "
(la mesure ne touche pas le " chrysolite ", une autre
variété d’amiante moins dangereuse).
On notera que les mesures d’interdiction en France ont été
plus tardives que dans d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, les
Pays-Bas, l’Italie, la Suisse, la Suède, la Norvège, les Etats-Unis
;
la circulaire du 15 septembre 1994, précisant les règles de
déflocage et d’élimination ;
le décret du 7 février 1996, faisant obligation aux propriétaires
de bâtiments (publics et privés) de rechercher la présence
d’amiante pour le flocage ou calorifugeage, de procéder à des
actions de surveillance, de retraitement ou de confinement, avec des échéances
qui s’échelonnent suivant les cas du 1er janvier 1997 au 31 décembre
1999 ;
l’interdiction de fabrication, d’importation et de mise en vente de produits
contenant de l’amiante (et y compris l’amiante-ciment, à compter du
1er janvier 1997.
Le coût du déflocage varie de 152,4 à 304,8 Euros le m2,
et peut même monter jusqu'à 762 Euros dans le cas de Jussieu. Un
ensemble comme l’Université de Jussieu, à Paris, comporte près
de 220 000 m2 de parties floquées.
Le marché français du
déflocage est estimé actuellement de 3 milliards d'Euros.
La région Rhône-Alpes procède à la recherche systématique
de la présence d’amiante dans les structures d’enseignement dont elle
a la charge ; elle fait appel à des groupements d’entreprises, qui passent
au crible une quarantaine de site par mois.
Le " principe de précaution " n’a guère été
respecté : sous-évaluation du risque (à la fois de la probabilité
d’occurrence des dommages et de l’importance des dommages), retards dans les
prises de décision par les pouvoirs publics, notamment en raison du fort
lobbying exercé par les industries de l’amiante (y compris au travers
du Comité permanent amiante).
Parmi les substituts possibles, les fibres céramiques réfractaires
(silice-alumine) comportent également des risques pulmonaires (cancers,
fibroses, plaques pleurales), même s’ils sont moindres que ceux relatifs
à l’amiante.