2. Etude hydrologique et hydrogéologique
Pour cette analyse, nous nous sommes basées sur un certain nombre de données et documents disponibles à savoir la carte topographique au 1/25000ème, les photographies aériennes au 1/10000ème, la carte géologique au 1/25000ème, les travaux universitaires.
2.1 Hydrologie
Le groupement Tlemcen-Mansourah-Chetouane est divisé en trois sous bassins versants (ANONYME, 1997)
L’étude hydrographique portera sur les deux bassins versants localisés dans la région qui nous concerne, le bassin versant de l’oued Esseffah et le bassin versant de chaâbet Bel Abbes, cela nous permettons de mettre en évidence l’hydrographie de surface de cette zone.
Le réseau hydrographique de notre station est présenté essentiellement par Oued Esseffah, situé à la limite Est de notre station d’étude, il est rejoint par de nombreux petits cours d’eau (ravins). Oued Bouhennag, présenté comme un ravin, se situe à l’Ouest de notre région
Chaâbet Bel Abbes se situe au Sud-Est de la zone d’étude, elle se jette à l’aval au niveau du principal cours d’eau d’oued Boumessaoud, qui rejoint l’oued Bouhennag ( carte 3).
Carte 3 : Carte du réseau hydrographique |
2.1-1 Etude des régimes des oueds
L’étude analytique du réseau hydrographique porte sur les bassins qui concernent notre zone d’étude et les paramètres hydrologiques sont estimés au niveau des stations de jaugeage.
L’écoulement des oueds dépend essentiellement des précipitations et du climat de la région. En effet, notre région comporte des écoulements très irréguliers qui résultent de l’irrégularité des pluies et de la sécheresse prolongée.
2.1-2- Etude des débits annuels et mensuels des stations
L’estimation pour chaque bassin versant est généralement appréciée à la station de mesure (ou jaugeage) qui est placée à l’amont de l’oued où se présente l’exutoire du sous bassin.
Cependant à l’exception du bassin versant de la Tafna qui dispose d’une quinzaine de stations hydrométriques, le reste du territoire, sur plus de 35 % ne dispose qu’une seule station localisée dans la région de Nedroma, sur Oued Ghazauanah dans les bassins côtiers, le reste étant totalement non doté de stations (ANONYME, 2000), ce qui confirme l’absence d’informations relatifs aux débits annuels et mensuels et donc l’étude des régimes des cours d’eau de la région où s’insère notre projet.
Cette absence de stations peut s’expliquer par la caractéristique hydrologique des cours d’eau présents dans cette région qui correspond à une très courte mise en eau, liée essentiellement aux rejets domestiques. Les affluants des trois bassins versants du groupement servent d’exutoire aux eaux domestiques et industrielles.
Pour la prise en charge du volume d’eau résiduaire total rejeté, évalué à 72720 m3/j à l’échéance 20,15 (ANONYME, 1997), il est impératif de prévoir plusieurs stations d’épurations dans le but de protéger les eaux continentales, en minimisant le risque de pollution des oueds de SIKKAK, Boumessaoud et oued essaffah et récupérer les eaux traitées à des fins agricoles.
Les oueds de notre région d’étude sont bien connus par leur pollution
et nécessitent de ce fait une correction.
2.2 Hydrogéologie
Les monts de Tlemcen et leurs piémonts, principal relief montagneux dans l’Ouest Algérien, présentent des surfaces constituées en grande partie par des affleurements calcaires et surtout dolomitiques. Ils sont Karstifiés et bien arrosés (500 à 800 mm/an) et il s’y infiltre 200 à 400 Mm3 d’eau par an. Les eaux souterraines constituent ainsi le principal réservoir de l’Ouest Algérien.
Les nombreux épisodes tectoniques qui se sont succédés depuis la fin de Crétacé ont provoqué le morcellement de l’ensemble rigide des roches jurassique déterminant un ensemble de horsts et de grabens d’orientation Nord 50° à 70° Est.
Le rejet de grandes failles qui les délimitent suffit souvent à isoler les uns des autres des compartiments aquifères, le jeu décrochement (Nord 20°, Est et Nord 100° Est) et celui de l’érosion à encore accentué le morcellement des unités hydrogéologiques et où se trouve ainsi en présence d’une multitude d’aquifères indépendants drainés vers de très nombreuses sources qui sont donc le plus souvent difficilement identifiées et cartographiées.
L’horizon aquifère peut être subdivisé en trois zones (COLLIGNON, 1986).
Parmi toutes les formations géologiques caractérisant le groupement, seules les formations suivantes sont considérées comme perméables :
|
La pollution des aquifères dépend en réalité du pouvoir filtrant de la couche
géologique qu’elle traverse. Ce pouvoir filtrant dépend lui-même de la perméabilité
du sol puisque la vitesse de filtration est fonction de la taille des particules
des couches géologiques (LAPEYSONNIE, 1961) et (GUILLERD, 1923).
Selon la carte hydrogéologique, le site correspondant à notre projet
est localisé sur une formation considérée parmi les formations géologiques imperméables,
c’est la formation des Marnes du Miocène moyen (Helvétiens).
Tableau 1 : Différentes sources selon les formations géologiques
|
Source : (ANONYME, 1997) |
Sommaire | Page précédente | Page suivante |
Copyright © RecyNet / 2005