3. Discussion
Un dépôt d’ordures ménagères, constitué sans précaution, présent
un risque grave de contamination des eaux de surfaces et des nappes souterraines
susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation en eau potable. C’est une
problématique qu’il faut prendre en considération hors de la proposition d’implantation
de la décharge.
3.1 Impacts sur les eaux souterraines
Les eaux souterraines sont la principale source d’alimentation pour la consommation humaine. Pour cela l’étude géologique et hydrogéologique qui commande le choix de l’emplacement de la décharge contrôlée. Cette étude a pour objet de s’assurer que les eaux de ruissellement et les eaux d’infiltration, percolant à travers la décharge, ne pourraient rejoindre une nappe utilisée pour l’alimentation qu’après un parcours suffisant dans un sol de nature à effectuer une filtration convenable. Le projet de la décharge contrôlée présente ce type de risque qu’il faut corriger.
La barrière géologique du site doit avoir un coefficient de perméabilité naturelle de fond à saturation inférieur ou égale à 1.10-9 m/s sur une épaisseur de substratum d’au moins 1 mètre pour les déchets ménagers et assimilés. La pollution bactériologique est en général, fortement réduite dans un sol filtrant et cela d’autant mieux que la longueur du trajet, jusqu’au point de puisage est important.
Par contre, la pollution chimique peut s’étendre bien d’avantage sur une distance variable suivant l’importance de la décharge, la puissance de la nappe et la vitesse de circulation des eaux souterraines.
Il y a lieu donc de porter une attention particulière sur les risques
de pollution chimique notamment dans le cas de réception des déchets industriels.
3.2 Impacts sur les eaux de surface
Concernant les eaux de surface, il faut prendre en considération
les dangers de pollution que peut constituer les lixiviats (par ruissellement)
pour les oueds La proximité du site des confluences entre affluents et principaux
oueds augmente les risques de pollution de ces eaux.
3.3 Mesures correctives
La protection des eaux (de surface et souterraines) doit être une priorité absolue lors de l'implantation de la décharge, pour cette raison des dispositions sont prise à fin d’éviter la contamination des eaux.
La réalisation d'une barrière de sécurité étanche dans notre site, peut se faire selon trois options :
3.3-1 Sols naturels en place
Ce sont des formations géologiques naturelles en place qui, dans leur état, respectent le seuil de perméabilité fixé. C’est le cas de la décharge contrôlée envisagée, elle sera implantée sur un sous-sol géologique en général imperméable (Marnes du Miocène moyen).
3.3-2 l’étanchement artificiel
Pour renforcer l'imperméabilité du site et empêcher les eaux de pluie de s'infiltrer dans le corps de la décharge après fermeture de celle-ci et éviter la formation des eaux de percolation, il est important de mettre en place une barrière d'étanchéité sur la surface correspondant à la dernière phase d'exploitation de la décharge
Pour cela, il est judicieux d’utiliser des géomembranes (GM) et des géotextiles.
Les géomembranes sont des membranes synthétiques de 1 à 2 mm, conçues pour retenir les lixiviats. Elles se sont des plastomères ; les plus répandues sont en P.E.H.D (Polyéthylène Haute Densité) et en P.V.C (Polyvinyle Chloride). Elles possèdent d’excellentes performances mécaniques et une très grande résistance aux substances chimiques. Elles assurent une protection efficace et à long terme.
Les géotextiles tels que Secutex, Depotex et Secudrän qui sont utilisés pour la protection efficace des géomembranes, comme nappe de séparation, de filtration et de drainage dans la décharge. Ils sont très économiques et représentent la plus grande sécurité et à long terme.
3.3-3 Le drainage
Le système de drainage est constitué d’une couche de graviers dans laquelle viennent se placer des tuyaux perforés en P.E.H.D, en P.V.C ou en céramique.
Les eaux de percolation s’écoulent dans les tuyaux en pente libre
vers les regards de contrôle installés dans la décharge, elles s’écoulent ensuite
le long de tuyaux collecteurs jusqu'aux puits de collecte qui seront situés
de préférence à l’extérieur du corps de la décharge (HUEBER D., 2001).
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