Les matières stercoraires
De l'avis des professionnels, l'enlèvement des matières stercoraires représente "un coût limité et maîtrisable" pour les structures d'abattage. Elles ne constituent donc pas "une source d'inquiétude" pour les industriels et il n'y a pas de solutions de valorisation, à notre connaissance, qui aient été mises en place durablement. Des tentatives de maîtrise du compostage de ces matières ont été réalisées avec un certain succès (dans la Manche en particulier).
Néanmoins, le contexte et les positions des organisations chargées des questions sanitaires invitent à une certaine réserve quant au traitement de ces déchets d'abattage. L'expérience du G.I.E Copromor (dont le pivot est l'abattoir de Metz) confirme la difficulté d'instaurer un circuit économique de valorisation des produits issus du traitement des matières stercoraires. L'équarrissage est la seule industrie habilitée à commercialiser des farines incorporant de tels sous-produits. La C.E.E. a interdit, en effet, la commercialisation de farine produite à partir du contenu isolé de l'appareil digestif, contraignant l'abattoir de Metz à renoncer à son procédé de cuisson/déshydratation de tels déchets (après, pourtant, une autorisation provisoire de la C.I.I.A.A. ), et son partenaire fabricant d'aliments à suspendre la vente des produits obtenus. Ainsi donc, les matières stercoraires sont mises en décharges contrôlées, compostées (cas de l'abattoir de Metz) ou enlevées par l'équarrissage avec d'autres déchets (déchets de dégrillage, graisses de flottaison, déchets de cuir, etc.) en fonction des contraintes locales permanentes ou momentanées des abattoirs.
Il n'a pas été possible de chiffrer les parts respectives des destinations des matières stercoraires.
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