Classification des déchets suivant leur nature et leur origine
Afin d'établir un suivi informatique de tous les déchets, une nomenclature a été établie (Avis paru dans le J.O. du 11 novembre 1997 abrogeant l'avis du 16 mai 1985 et transcrivant la décision de la commission du 20 décembre 1993). Celle-ci définit un déchet par un numéro à 6 chiffres. La présente nomenclature est constituée de 20 catégories subdivisées en 120 regroupements intermédiaires et 645 désignations de déchets. Il convient de préciser qu'elle est non exhaustive. Les catégories vont de 01 00 00 à 20 00 00 comme suit :
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Les déchets produits doivent être traités conformément à la réglementation en vigueur. Ils peuvent suivre plusieurs voies de traitement pouvant être regroupées en deux familles : la mise en décharge, ou enfouissement, et la valorisation, matière ou énergétique.
La décharge
Cette solution, la plus simple, est la plus communément adoptée par ceux qui estiment que leurs déchets resteront toujours des déchets. L'instruction technique du 22 janvier 1980 (J.O. du 21-02-1980) distingue trois types de décharge (anciennes désignation des CET, aujourd'hui CSDU ) en fonction de la perméabilité du sol.
Les décharges malgré les services rendus ne représentent plus, sous la pression du législateur, une situation pérenne. C’est pour cette raison que de plus en plus les industriels s'orientent vers d’autres voies.
Filières de valorisation
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par récupération |
par recyclage | |
par réemploi | |
par réutilisation | |
par régénération | |
par valorisation énergétique |
Valorisation des "déchets" de l'agro-alimentaire
Le problème de la non-pollution concerne aussi les techniques spécifiques qui permettent de valoriser certains co-produits avant qu'ils ne deviennent des déchets irrécupérables pour une utilisation alimentaire. Dans ce cas, l'intérêt est double puisque la technique permet une valorisation supplémentaire et supprime une partie des déchets.
L'I.N.R.A. et le Centre Industriel de Transfert, Protial à Angers, ont mis en commun leurs compétences dans le domaine du fractionnement, de la texturation et de la cuisson extrusion de produits carnés et de produits végétaux. Le procédé de fabrication du surimi-base (par exemple), constitue un bel exemple de modèle de technologie de fractionnement protéique applicable à de nombreux co-produits. Le rendement obtenu dépend beaucoup de l'état physique de la matière à traiter, de sa composition biochimique et des valorisations recherchées pour les différentes fractions obtenues.
En fonction des objectifs technologiques et économiques, la solution retenue met en œuvre, soit un procédé simplifié, soit une technologie intégrant le prétraitement des eaux. Les exemples de co-produits valorisables par cette voie sont nombreux. Les sous produits d'abattoirs, les carcasses de volailles, ou les viandes séparées mécaniquement sont des co-produits qui se prêtent bien au fractionnement protéique à condition que leurs taux de matières grasses ne soient pas trop élevés. Ils conduisent à des pulpes de viande standardisées qui constituent une excellente base pour la fabrication de produits élaborés. Certains de ces co-produits n'ayant pas subi de congélation et étant fractionnés dans des conditions particulières peuvent même aboutir à des concentrés protéiques ayant des propriétés gélifiantes équivalentes au surimi.
La texturation de matières protéiques en milieu humide met en uvre deux phénomènes successifs :
Ce procédé permet de mettre au point des produits fibrés d'origine animale ressemblant à de la chair de viande, de volaille ou de crustacés.
Les enjeux économiques de ces procédés sont considérables.
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