La filière des fruits et légumes
Etapes génératrices, natures et quantités de déchets
Les déchets solides issus de la transformation des fruits et légumes ne constituent pas actuellement un problème prioritaire aux yeux de la profession.
Toutefois, une grande partie de ces déchets (hors effluents) est valorisée auprès de l'agriculture soit comme amendement organique, par enfouissement ou compostage, soit comme aliment pour animaux après ensilage et complémentation. Au même titre que certains sous-produits de la filière betterave, si aujourd'hui les déchets de l'industrie de la conserve ne connaissent pas de problèmes de débouchés, selon l'évolution que connaîtra l'élevage français dans les régions de production légumière destinée à la transformation (Nord, Picardie, Sud Ouest), leur valorisation pourrait être remise en question. La recherche de nouvelles voies ou de nouvelles techniques de valorisation constitue un des axes actuels de réflexion des gros industriels.
Valeur nutritive calculée pour des déchets de l'industrie de la conserve de légumes. |
En l'absence d'enquêtes industrielles, il n'est pas possible de fournir une évaluation économique globale pour une valorisation des déchets solides issus de la transformation des fruits et légumes.
Cependant, un certain nombre de paramètres influent sur l'intérêt économique du sous-produit valorisé :
Certains déchets de fruits trouvent un débouché dans d'autres circuits. On citera pour mémoire :
Il faut noter que, jusqu'à présent, l'industrie de la transformation des fruits et légumes était encore relativement atomisée, ce qui rendait difficile l'organisation d'une collecte systématique en vue d'une valorisation économique. La concentration faisant, il serait sans doute nécessaire de réévaluer l'intérêt économique de certaines filières de valorisation.
D'autre part, la profession fait mention d'un usage énergétique possible des noyaux de pêches et d'abricots après extraction de l'amande. C'est le fait d'une activité économique différente de la transformation des fruits.
De manière générale nous avons trois types de déchets :
Nous n’exposerons pas ici les problèmes liés aux retraits. Ces retraits décidés soit par l’interprofession, soit par les autorités, permettent de soutenir les cours et ainsi assurer aux producteurs des revenus garantis. Les produits issus de ces retraits sont dans leur grande majorité détruits ou reversés aux stocks humanitaires.
Seuls les légumes sont concernés par ce type de déchets. Il s'agit principalement des parties végétatives de la plante (tiges et feuilles). La proportion est très variable selon le légume récolté et peut atteindre pour le pois 80 à 85 % du tonnage récolté (fanes et cosses).
Compte tenu de la mécanisation aujourd'hui systématique (les opérations de récolte s'accompagnent d'une préparation du légume : écossage par battage, tranchage des feuilles etc.) ces déchets organiques sont localisés sur le champ, le plus souvent broyés lors de la récolte. La gestion de ces déchets, consiste alors beaucoup plus à une gestion des éléments azote, phosphore et potassium restitués au sol et de leur intégration dans un plan de fertilisation raisonné.
Ce sont des légumes à écosser (petit pois, flageolets, haricots à écosser) qui génèrent les plus gros volumes de ce type de déchets.
L'ensilage reste développé dans les régions de bétail notamment pour l'alimentation porcine et bovine (valorisation des parties vertes de choux-fleurs et d'artichauts) mais seuls les végétaux dont la partie végétative n'est pas complètement détruite par la récolte mécanisée autorisent ce mode de valorisation. Il faut également tenir compte des spécifications quant a l’alimentation du bétail : Charte de qualité sur le bétail : label rouge ou cahier des charges de l’alimentation des animaux dans le cadre d’une fabrication de fromage AOC par exemple.
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