Les soies, poils, cuirs et peaux
Les soies et poils voient leurs débouchés traditionnels (brosses, pinceaux, etc.) se restreindre très fortement, et les solutions de reprise aux abatteurs se font rares.
La production d'acides aminés (cystine) ne semble pas constituer aujourd'hui une alternative attractive et crédible de valorisation. De tels débouchés demeurent limités et subordonnés à des conditions exceptionnelles de disponibilité de matières premières et des situations concurrentielles des activités de l'industrie chimique (en particulier des biotechnologies).
Présentant entre 20 et 30 % du poids du cinquième quartier (mais de 30 à 50% de sa valeur), les peaux brutes sont reprises dans leur quasi-totalité par des négociants (95% selon les professionnels de bétail) après salage / saumurage en abattoir ou en frais.
De nombreux problèmes de filières (qualité des matières premières insuffisamment maîtrisée, prétraitement de commercialisation souvent inadéquat, fluctuation de cours, insuffisance de la structure de transformation nationale) rendent la valorisation des cuirs et peaux difficile et quelquefois précaire. Néanmoins, les produits ne peuvent être considérés comme des déchets même si des résidus de dépouille sont éliminés à l'équarrissage. Une partie (non chiffrée) des peaux de porcs est destinée à la production de gélatine.
Un point particulier relatif aux peaux de lapins doit être souligné : les débouchés traditionnels des peaux de lapins, pourtant vitaux il y a quelques années (pelleterie, chapellerie, couperie, etc.), sont très déficients aujourd'hui.
Cette contrainte de marché (division par trois à quatre des prix de reprise par les négociants de peaux séchées) est accentuée par une inadéquation de la qualité des peaux aux besoins réels. L'évolution génétique des variétés, engagée au service de la production de viande, a été défavorable à un débouché aujourd'hui négligé.
Les professionnels s'inquiètent des problèmes croissants à écouler les peaux, en l'absence de perspectives nouvelles de valorisation.
Les statistiques disponibles ne permettent pas d'évaluer la part des co-produits ou sous-produits de l'industrie charcutière et d'abattage valorisés par l'équarrissage et les industriels du cinquième quartier.
Par ailleurs, le bilan nous permet d'établir que ces deux catégories devraient représenter de l'ordre de 40 à 85 000 tonnes (toutes qualités confondues). On prendra cette évaluation avec la plus grande prudence compte tenu d'une estimation d'équivalence liée aux 905 000 T.E.C. de viande porcine utilisées en industrie charcutière.
Il conviendra, dans une démarche ultérieure de préciser ce point, compte tenu du caractère extrêmement mouvant de la situation économique des industries d'aval de la charcuterie et salaisonnerie, amenant à considérer qu'un volume important fluctue entre une élimination par "voie sèche" et un largage dans les effluents.
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