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BTP

La légèreté, l’allégement

La tente des nomades ou des campeurs, les architectures textiles, les structures avec toile tendue, les structures gonflables, l’habitat en carton, etc., conjuguent le minimalisme, la légèreté, l’habitat mobile, l’éphémère et la flexibilité.

Le phénomène de l’allégement a une portée beaucoup plus générale. Des architectes modernes ironisent sur " les 45 tonnes " des logements classiques ou traditionnels.

L’allégement passe aussi par le calcul. Cependant, pour s’épargner des calculs mathématiques compliqués, des architectes du passé ont eu recours à d’autres méthodes : exemple des " voûtes nubiennes ".

De façon beaucoup plus récente, on peut citer la maquette " stéréo-funiculaire ", utilisée par exemple par Gaudi, le célèbre architecte de Barcelone.

De même, pour une architecture en forme de bulle, une simulation peut être faite en observant, à partir d’une base déterminée, la forme prise naturellement par une bulle de savon.

A ce sujet, on peu citer les dômes géodésiques. Construits à partir d’une ossature bois, ils adoptent une forme proche de la sphère.

On a assisté à un développement du dessin, de la conception, ainsi que de la fabrication assistés par ordinateur (DAO, CAO, CFAO).

Grâce aux progrès conjugués des méthodes de calculs, des caractéristiques du béton et de l’acier, du calcul des sections et du choix des profils et de procédés tels que la précontrainte, le poids de l’acier nécessaire par m2 de plancher a été divisé par vingt en un demi-siècle.

L’invention du béton léger par inclusion d’air date de 1910.

On peut également citer la maison en " voile de béton " : le voile, mince, appliqué par projection, autorise en outre une grande liberté de forme, en particulier la possibilité d’espaces courbes.

L’allégement résulte également de substitutions entre matériaux : bois, plutôt que béton ou pierre, constructions métalliques, élargissement de l’utilisation de l’aluminium, et surtout des matières plastiques, utilisation de matériaux composites. Par rapport aux solutions traditionnelles, l’épaisseur des partitions intérieures peut être divisée par quatre, à qualités d’isolation phonique au moins équivalentes.

Un faible poids par rapport au volume utile permet en outre de réduire les besoins de fondations. Lors de la Conférence sur les grandes constructions métalliques tenue par Gustave Eiffel en 1888, celui-ci a insisté sur la légèreté relative des constructions métalliques, qui permet de diminuer l’importance des supports et des fondations. En outre, le fer est résistant et élastique ; moyennant des assemblages simples et résistants, il autorise la grande portée, pour des charpentes de vastes bâtiments (par exemple les gares), des ponts, etc.

A Rouen, l’opération de " La Grand Mare " s’est traduite en 1969 par la construction de 500 HLM en éléments métalliques préfabriqués en usine, suivant le procédé Geai.

L’atelier d’architecture Dubosc et Landowski s’est également intéressé plus récemment à la filière métal, notamment avec des poteaux et poutres en acier, puis à des " systèmes composites interactifs secs ".

L’architecte suisse M. Netterer a mis au point des techniques permettant de réaliser des grandes portées avec des sections relativement faibles, en utilisant le bois. A Vevey, des planchers collaborants bois-béton de 13 mètres de portée ont été réalisés.

Une vision futuriste conduit à imaginer une dématérialisation, l’habitat sans matière, l’immatériau, au moins pour certaines fonctions : isolations par rideau d’ondes, etc. .

Cependant, l’allégement se heurte à l’attachement des français à " l’investissement pierre ", à la construction " en dur ", " en traditionnel ", à " la vraie maison de maçon ", au patrimoine immobilier passant d’une génération à l’autre. En termes sémiotiques, ce qui est lourd est " de poids ", " de valeur ", et est associé à qualité.

Légèreté et qualité, légèreté et durabilité sont-elles antinomiques ? Les maisons " légères ", très répandues en Amérique du Nord, se " taudifient " sans doute plus vite que les constructions européennes, mais on ne saurait en tirer des conclusions de portée générale ; la Scandinavie fournit, en contrepoint, des exemples de constructions en bois de qualités remarquables. La qualité de la construction et son entretien sont certainement plus importants que le matériau lui-même.

Il conviendra également d’examiner dans quelle mesure la légèreté est antinomique vis-à-vis d’un réemploi ou d’un recyclage des matériaux.

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