Le plâtre
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Traditionnellement, le plâtre est mis en œuvre (" gâché ") sur chantier, ce qui conduit à des résidus de " gâchée " (des plâtras) ; s’y ajoute l’utilisation d’acides, pour retarder la prise. Autrefois, pour les plafonds, on utilisait des lattis de bois, notamment de châtaignier, revêtus de plâtre.
De plus en plus, on utilise des plaques de plâtre ; on peut alors parler de " filière sèche ", au niveau du chantier. En 1994, le marché des cloisons (maçonnées et séparatives) se décomposait approximativement comme suit :
Le recyclage des rebuts de fabrication de plaques de plâtre au niveau des usines de fabrication se développe : sur huit usines en France, six sont équipées pour recycler ces rebuts. On sépare le gypse des impuretés (notamment carton et métal).
Certains complexes conduisent à des problèmes plus difficiles : "staff " plâtre et fibres (le cas échéant fibres d’amiante dans des fabrications anciennes, fibres végétales telles que la filasse, le sisal, etc.), cloisons alvéolées, complexes d’isolation ; à cet effet, des plaques de plâtre sont associées à du polystyrène expansé (PSE), de la laine de roche ou de verre, de la mousse polyuréthanne (PUR) ; d’autres plaques contiennent dans leur épaisseur des feuilles pare-vapeur en aluminium.
Le recyclage de déchets de chantiers est à l’étude.
D’autres problèmes concernent la mise en décharge de déchets de plâtre, notamment dans des décharges de classe II, conjointement avec des déchets fermentescibles. Les problèmes sont liés d’une part à la solubilité excessive du plâtre, d’autre part à des dégagements gazeux : en milieu fermentescible, les sulfates réagissent et conduisent à la formation de sulfure d’hydrogène, qui constitue lui-même un facteur toxique pour des souches anaérobies.
Selon Christiane Majcherczyk, " de nombreuses publications font part de l’incompatibilité des sulfates avec le milieu de stockage des ordures ménagères, où les conditions de développement des sulfo-réducteurs sont réunies " ; c’est ce qu’indiquent notamment des travaux canadiens. Cela conduit à préconiser de stocker les déchets de plâtre dans des décharges ou des alvéoles spécifiques, ou à les recycler (**).
D’autres acteurs font état de problèmes de radioactivité de certains plâtre et proposent des produits de remplacement comme les panneaux composites plâtre naturel + cellulose de bois (qui ont par exemple été utilisés dans le lycée de Rumilly).
On veillera également au devenir des plaques de plâtre et autres composites incluant des matières cellulosiques ; vis-à-vis d’une mise en décharge, ces dernières ne sont pas inertes (ce sont des matières organiques fermentescibles), ce qui souligne l’intérêt d’un recyclage des produits à base de plâtre.
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